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Dans un sondage réalisé par le Parisien, 75% des Français jugent que le retour de Nicolas Sarkozy est raté. Le chiffre tombe à 57% pour les militants UMP. Axel Mouffron, président des Jeunes populaires, préfère regarder du côté des permanences, où « l’engouement » l’emporte.
GazetteInfo : Pourquoi les militants pensent que le retour de Nicolas Sarkozy est raté ?
Axel Mouffron, président des Jeunes Populaires 21 : C’est le message que les medias ne cessent véhiculer. Je préfère juger à l’affluence aux différents meetings, entre 3000 et 4000 personnes. Plus de 600 nouvelles personnes adhèrent chaque jour depuis son retour. Pour un retour soit disant raté, je note l’emballement médiatique autour de sa campagne.
Le vote pour désigner le nouveau président du parti aura lieu le 29 novembre. Ce sondage peut-il être un frein pour Nicolas Sarkozy ?
Avant tout, il convient de redire la façon dont ces sondages sont réalisés. Ils portent sur un échantillon de sympathisants, donc des personnes qui déclarent partager les idées de l’UMP. Ce ne sont pas des militants encartés et à jour de cotisation, seuls en capacité de voter. Les sondeurs n’ont pas accès aux fichiers UMP, qui sont confidentiels. L’échantillon interrogé n’est donc pas forcement pertinent. Les sondages restent par ailleurs soumis à des marges d’erreurs importantes.
Par contre, l’engouement à la permanence UMP est un indicateur intéressant. Chaque semaine, de nouveaux adhérents et militants nous rejoignent, pour encourager son retour. Il s’agit là d’un sondage bien plus révélateur !
Concernant la présidence du parti, quelle est l’approche des Jeunes UMP ?
Ils sont très attentifs au débat sur la gouvernance, qui anime notre formation politique. Ces échanges sont sains. Ils permettent de nourrir la réflexion programmatique de notre famille politique. En Côte-d’Or, comme ailleurs, les jeunes sont invités à participer à ces débats. Ils permettent un choix éclairé et objectif d’un candidat à la présidence de notre mouvement.
Vous sentez-vous force de proposition dans ce débat ?
L’UMP organise régulièrement des conventions thématiques pour débattre et échanger sur les sujets d’actualités. Au niveau local, les jeunes de l’UMP organisent régulièrement des rencontres, notamment avec des élus locaux (mais pas seulement) pour échanger sur l’actualité locale et nationale. La campagne pour la présidence de l’UMP est une occasion exceptionnelle de contribuer très directement aux propositions politiques. L’incidence est réelle : les jeunes populaires ne sont pas là que pour distribuer des documents de campagne ou coller des affiches !
Parmi les propositions de Nicolas Sarkozy, il est question de changer de nom. D’après le Monde, il proposerait d’enterrer les mouvements, comme la Droite forte, la Droite sociale… Les militants s’inquiètent-ils de cette nouvelle identité ?
Ce n’est pas la seule proposition qu’il fait. L’UMP est née de l’idée de rassembler les forces de la droite et du centre. Cela a permis à notre mouvement de remporter deux présidentielles, deux législatives et de nombreuses élections locales. Aujourd’hui le contexte a évolué. Les Français ne font plus confiance aux décideurs politiques, aux partis. Il est nécessaire de proposer une nouvelle plateforme pour rassembler nos concitoyens. C’est l’objet de cette proposition. Quant à la réaction des militants, je n’ai pas senti d’inquiétude.
